1. |
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Pour tout ce qui nous échappe
Pour nos cœurs désolés
Au souffle qui murmure
A la brise et son chant
Tout doucement
Au fin filet de soie
A sa caresse fraîche
Sur nos peaux, fine étoffe
Au fin filet, souffle de soie, qui s'enfuit
Aux étoiles qui chuchotent
Fredonnent et scintillent
Tout doucement
Lumineuses éphémères
Lointaines lucioles
Sur l'étoffe du ciel
Lumineuses à feu doux
Qui semblaient éternelles
Mais elles s'éteignent
A la fin, elles s'éteignent
Elles s'éteignent
Pour tout ce qui nous échappe
Au souffle de soie qui s'enfuit
A l'étoile qui s'éteint
Pour nos cœurs désolés
Laisser partir
Laisser s'envoler
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2. |
Impacts
02:01
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J'ai vu Mars la Rouge
Désert d'ocres assoiffé
Craquelures givrées
En fougères étoilées
Impact et cratères
Tourne, tourne, tourne, tourne, céleste sphère
J'ai vu la Géante Neptune
Aux nuances de bleu mystère
J'ai vu Saturne aux quatre lunes
Ses anneaux glacés de poussière
J'ai vu la laiteuse Vénus
Cacher sous son manteau de brume
Ses volcans, son enfer
Tournent, tournent, tournent, tournent, célestes sphères
Impacts
J'ai vu Jupiter massive
Où souffle Éole déchaîné
Mais jamais je n'ai vu d'écrin
De vie plus parfait que la Terre
Qui nous a enfantés
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3. |
Jusqu'au bord de la lune
02:16
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J’ai tendu tous mes bras
Jusqu’au bord de la lune
Caressant son croissant
Du bout de mes ramures
Je voulais d’un bouquet
Raviver son sourire
Trop pâle qui s’effaçait
J’ai frôlé sa tristesse
Des nuits et puis des jours
Pour qu’elle retrouve enfin
Sa joie d’astre serein
J’ai tendu tous mes bras
Jusqu’au bord de la lune
Caressant son croissant
Du bout de mes ramures
Et c’est par mon printemps
Offert à sa beauté
Qu’elle a puisé la vie
Et la lune s’est arrondie
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4. |
L'onde bleue et myosotis
03:48
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Un vent glacial semble porter l'éternité
Les racines gelées et le cœur pétrifié
Elles sommeillent les fleurs
mais il y a ce chant
forget me not
où est la source de l'onde bleue
Pesante la neige au lourd manteau de feutre blanc
Impose le silence à la terre transie
Elles reposent les fleurs
mais il y a ce chant
forget me not
d'où vient le flux de l'onde bleue
Longue longue la saison blanche
La quête des oiseaux qui ne veulent pas mourir
A la lumière pâle du soleil vacillant
Lente lente la saison blanche
Et les rêves embrumés des dormeurs souterrains
Elles se taisent les fleurs
mais il y a ce chant
forget me not
écoute-le monter
le chant de l'onde bleue
c'est la source de l'oasis des saisons de douceurs
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5. |
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C'est l'histoire de Mary et ses yeux perles noires
Et ses rêves ouatés de lumière pastel
Ses voyages secrets intimes et souterrains
Et son léger sourire cocon de brume
Et ce miracle inouï de l'enfance éternelle
Mary l'insaisissable,
Mary désincarnée dans un corps de déesse
La délicieuse absente, Mary, la douce douce muette
Flotte dans un ailleurs où personne, où personne ne l’abîme
Mais pas de chance pour Mary
La cité labyrinthe aux angles d'ombre informe
Ses impasses de vie où végètent les âmes
La crasse et la misère
La bêtise et la peur
Le sordide clinquant
Les enseignes aguicheuses
Le bonheur factice
Et cette odeur de fric
C'est l'histoire vraie des ogres
Des cancrelats furtifs aux antennes tendues
Des porcs aux lippes molles
Des hyènes aux griffes jaunes
Ricanements poisseux
C'est l'histoire vraie des loups
Et des agneaux, et des agneaux, perdus, perdus
C'est l'histoire vraie des loups
Alors Mary s'échappe
Loin des remugles lourds
Des hideuses stridences
Sauvée par le miracle de l'enfance éternelle, éternelle
Marie, et ses yeux perles noires
Ses voyages secrets, intimes et souterrains
Marie désincarnée dans un corps de déesse
Mary la douce, la délicieuse absente,
Mary l'insaisissable, la douce muette,
Flotte dans un ailleurs
C'est l'histoire vraie des loups
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6. |
Arabian caresse
05:07
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Caresse sur courbes de soie
Bouche main bras et jusqu'en bas
Sensuelle chaleur Frissons soupirs et douceur
Les yeux dans les yeux Lovés dans leur bulle
Flottent flottent les amants
Sur les courants de tendresse et de fougue
De désir et d'amour
Caresse sur courbes de soie
Sensuelle chaleur Frissons soupirs et douceur
Flottent flottent Flottent les amants
Caresse sur courbes de soie
Sensuelle chaleur Les yeux dans les yeux
Flottent flottent les amants
Flottent flottent les amants
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7. |
Nonchalamment
02:06
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Nonchalamment
J'ai mis un pied devant l'autre
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8. |
Temps variable
02:29
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Le temps qui passe
Celui que nous avons
Le temps que nous prenons
Le temps qui se passe de nous pour passer
Celui que nous pensons pouvoir rattraper
Le temps
En le prenant
Lentement lentement
Le temps qu'il faut
Et celui qui se traîne
Le temps qui nous manque et celui qu'il faut tuer
Le temps qui nous reste
Que nous avions
Et qu'il ne faut pas perdre
Tout ce temps
Le temps que nous avions
Le temps que nous prenions
Tout ce temps tout ce temps
Qu'on pensait pouvoir rattraper
Il nous a échappé ce temps qui nous manque
Il nous a échappe trop rapidement
Ce temps trop rapidement qui s'est passé de nous pour passer
Ce temps
Celui qu'on conjugue à présent au passé
Ce bon temps
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9. |
Poupées de papier
02:45
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Poupées de papier
de perles et de lumière
Poupées chiffonnées
de larmes et de mystère
brins de laine tressée
sortilège de sorcière
Chatoient les couleurs
cotonnade et soie légère
Montent des odeurs
d'épices et de désert
brins de laine tressée
sortilège de sorcière
Sur le dos d'un âne ou d'un dromadaire
Ou pieds nus gainés d'ocre et de poussière
Poupées de papier
de perles et de lumière
Poupées chiffonnées
de larmes et de mystère
Chatoient les couleurs
cotonnade et soie légère
Montent des odeurs
d'épices et de désert
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10. |
Tracé et gravé
02:47
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C'est tracé et gravé
Ce n'est pas éphémère
Coulées griffées des larmes de l'océan
Sur la pierre
Les rochers
La grève au sable blanc
Sculptées en braille pour y accrocher la lumière
Message supplique d'une sirène qui rêvait de voler
Et n'a pu s'échapper
Ancrée au ventre de sa mère
Inlassablement tirée en arrière par l'intraitable marée
C'est tracé et gravé
Ce n'est pas éphémère
Et pourtant
Le reflux de la lune l'effacera
Et qui s'en souviendra ?
Pourtant
C'est tracé et gravé
Ce n'est pas éphémère
Les larmes de l'océan
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11. |
Viens chercher avec moi
03:28
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Allez viens, viens, viens chercher avec moi
La clef, la clef, la clef, la clef des champs
Si tu me demandais
Alors comment ça va?
Si tu me demandais
Mais tu ne le feras pas
De toute façon
Je répondrais ça va et toi?
Même quand on se débat
En internes débats
Interminable émoi
Qu'on patauge minable
A l'égout de l’ego
Coincés par les barreaux
De nos cages calibrées
A ruminer la rage
De nos vies de frustrés
Mais qu'on ne bouge pas
Abrutis, résignés
L’œil terne on répond : Ça va et toi?
On dit ça va et toi?
Surtout quand rien ne va
Allez viens, viens, viens chercher avec moi
La clef, la clef, la clef, la clef des champs
Et n'oublie pas de prendre avec
La poudre d'escampette
Ça peut servir
J'ai souvent de folles envies
D'une vie buissonnière
Viens chercher avec moi
La clef, la clef des champs
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12. |
Dire Adieu
02:47
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T'en vas pas
T'en vas pas
Des blancs matins aux nuits noires
Toute la journée
Ne me posez pas de questions
Il n'y a plus de mot
Tous partis
T'en vas pas
Je suis si loin
T'en vas pas
Je suis si loin
T'en vas pas
Le fil qui m'ancre encore ici
devient si ténu
T'en vas pas t'en vas pas t'en vas pas
J'entends des voix qui me parlent
mais ce ne sont pas les vôtres
Je vois d'étranges paysages
des lumières, des visages
Mais plus les vôtres
Laissez-moi partir
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13. |
Plein ciel
01:51
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Je cueille au cœur du temps
Des poignées de souvenirs
Je les lance en plein ciel
Ils fleurissent en étincelles
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14. |
Balade en ville
03:36
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Des pointillés de pluie
Le macadam crépite
Au loin, des sirènes
Des crissements de pneus
Je n'ai rien, non, je n'ai rien
Les mains vides
Mes semelles chuintent à pas de loup
Je marche et j'écoute la ville
Je n'ai rien, non je n'ai rien
J'avance et je regarde la ville
Je regarde
Des blocs aux angles vifs qui dégueulent
Des lumières criardes et de lourdes fumées
Des squelettes d'acier aux ossements rouillés
Qui luisent
Dressés aux coins des ombres
La pluie en pointillés
L'asphalte qui grésille
La plainte des sirènes en agonie lointaine
Perdues dans le flux bourdonnant des machines en furie
Et les miasmes tenaces des vapeurs de moteurs
Je n'ai rien, les mains vides
Et je frôle en passant des lambeaux d'affiches
Arrachés comme pans d'étoffes blêmes
Et les mêmes fantômes, au milieu de partout,
Les yeux vides
Affairés et grotesques
Machines à sous et frime
Et si je ne vomis pas
C'est parce que j'ai trop faim
Je n'ai rien
Juste ma faim de vivre
Et au bout de mon nez un lumignon rouge enragé
Qui peine à blesser le silence
Je traverse la ville
Trottoirs mouillés
Lignes pointillés
Mes semelles qui chuintent
Je traverse la ville
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15. |
De l'Au-delà
03:35
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Il y a de l'Au-delà
du sensible
du "je sais pas quoi"
chez toi
C'est un diamant
dont l'éclat
jamais ne se ternira
crois moi
Ne laisse jamais les poseur
t'imposer leurs positions
Les laisse pas t'hypnotiser
Ne bois pas à leur potion
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